Fès-Meknès: Une zone d’accélération industrielle à Aïn Cheggag

Fès-Meknès: Une zone d’accélération industrielle à Aïn Cheggag
23 octobre 2019

Fès-Meknès: Une zone d’accélération industrielle à Aïn Cheggag

«Nous travaillons sur la base d’indicateurs économiques fiables, pas sur le ressenti ou les rumeurs». Les propos «fermes» sont de Saïd Zniber, wali de la région Fès-Meknès, lors d’une discussion en aparté, jeudi dernier, avec L’Economiste. Confiant après la signature, la veille, du protocole d’accord relatif au projet de la zone d’accélération industrielle d’Aïn Cheggag (province de Sefrou), le responsable territorial affirme que «l’espoir existe toujours» et que la région connaîtra un bel essor. Décryptage.

 

■ Elalamy porte le développement régional
Signature mémorable d’un protocole d’accord pour l’aménagement, le développement, la promotion, la commercialisation et la gestion d’une zone d’accélération industrielle dans la région de Fès-Meknès, le 16 octobre dernier. Actée au ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Économie numérique, la convention a été avalisée par les ministres Hafid Elalamy et Nezha Bouchareb, le président de la région Mohand Laenser, le wali Saïd Zniber, et le président de MedZ, Omar El Yazghi. S’étendant sur une superficie de 500 ha, la future zone industrielle sera réalisée dans la province de Sefrou. «Ce projet qui entre dans le cadre de la déclinaison régionale du plan d’accélération industrielle prévoit une zone franche ainsi qu’un district de cuir», confie un opérateur affirmant que «Elalamy porte le développement régional de Fès-Meknès dans son cœur».

■ MedZ réalisera les études préliminaires,  la Région finance…
Partenaire dans la réalisation de ce projet, MedZ se penchera d’abord sur la réalisation des études préliminaires et techniques. Etudes qui définiront les secteurs et l'offre commerciale et qui seront finalisées dans un délai allant de 6 à 9 mois. De son côté, le Conseil régional Fès-Meknès devra financer (en partie) l’aménagement de la zone dans le cadre du plan de développement régional (PDR). «Lequel pourrait être signé le 20 décembre, à Agadir, à l’occasion de l’anniversaire du lancement de la régionalisation avancée», espère un responsable de la Région. Et de poursuivre: «tout porte à croire que la localité de Aïn Cheggag aura un bel avenir». Car, c’est ici que se fera l’édification du campus universitaire Sidi Mohammed Benabdallah sur une superficie de plus de 100 ha.  Rappelons que ce projet permettra de délocaliser les facultés de Dhar El Mehraz, notamment celle de Droit, vers un espace pour la formation et plus tard pour l’emploi. 

 

■ Des avantages comparatifs pour le nouveau pôle industriel
Selon les premières indiscrétions, «le projet de la zone d’accélération industrielle (ZAI) de Fès Meknès permettra l’émergence d’un pôle industriel créateur de valeur». Comme pour les autres ZAI, celui de Aïn Cheggag bénéficiera des avantages octroyés à la nouvelle génération des zones industrielles. Pour réussir le projet, Hafid Elalamy tient à fédérer les opérateurs économiques de la région. D’ailleurs, les présidents de la CGEM et de la CCIS, respectivement Mohamed Berrada Rkhami et Badr Tahiri, étaient présents lors de la signature du protocole d’accord relatif à l’aménagement de la ZAI. L’ambition est de s’approprier le projet et veiller pour sa valorisation. Signalons à juste titre que les ZI de Fès ne sont valorisées qu’à hauteur de 60% et que certains sont assoiffés d’opportunités spéculatives. Ceci, alors que les véritables investisseurs manquent cruellement d’espaces. Pour y parvenir, l’octroi de terrains industriels sera assorti d’un cahier des charges rigoureux dans le but de couper court avec les spéculateurs.

■ Créer des locomotives porteuses d’espoir et surtout d’emplois
Pour ses initiateurs, la ZAI d’Aïn Cheggag est porteuse d’espoir et surtout d’opportunités d’investissement et d’emplois. Ce projet devrait redonner confiance aux opérateurs et les doter d’une vision «basée sur les indicateurs économiques», précise le wali. Contrairement au ressenti d’un climat d’affaires «morose», ce dernier affirme que les indicateurs économiques de la région sont au vert. Des propos qui devraient être réconfortés par l’étude technique du projet. Laquelle déterminera le potentiel industriel régional, l’investissement à mettre en aménagement, le type d’offre à proposer, les options d’octroi des lots de terrain (en location ou en vente), ainsi que l’aménageur développeur de la ZAI. Une fois livrée, cette zone devrait accueillir une partie de l’écosystème automobile et aéronautique à l’instar de Casablanca, Kénitra et Tanger. «Pour séduire ces industries, il faut leur offrir des avantages compétitifs et comparatifs, notamment une prime à l’emploi et une imposition préférentielle… ce qui pourrait servir de locomotive pour les nouveaux entrants», estime un industriel. Et de conclure: «l’Etat doit orienter les investisseurs étrangers à fort potentiel vers notre région afin de ne plus ressentir l’isolement».

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